Lascaux, l’exposition internationale - Gwangmyeong - Corée du sud
2016 - SCENOGRAPHIE
Jean Nouvel Design a conçu le bâtiment et le dispositif scénographique accueillant l’exposition itinérante « Lascaux, l’exposition internationale » pour son étape à Gwangmyeong, Corée du sud.
« J’ai particulièrement aimé l’idée d’accompagner l’installation de l’exposition des grottes reconstituées de Lascaux 3 à Gwangmyeong, et j’ai souhaité transporter en Corée la mémoire de paysages qui me sont familiers depuis mon enfance.
J’aime aussi le site périurbain, autant végétal qu’industriel qui est celui de l’ancienne mine de Gwangmyeong, Je trouvais intéressant de venir y poser un projet comme une question, Lascaux étant en tant que grotte, l’un des mystères de l’humanité, l’installation qui viendrait à Gwangmyeong, abriter Lascaux 3, serait donc elle-même énigmatique.
A l’extérieur, le bâtiment constitué de containers de différentes hauteurs : je l’ai imaginé abstrait et noir, évocation de la nuit et de l’obscurité de la grotte. Sur les volumes empilés, émergents, apparaissent les relevés des paléontologues, les dessins de la grotte, comme des tracés à la craie sur un grand tableau noir.
Les containers font 12 mètres de long. Leurs structures créent à l’intérieur un système mathématique, net, une volumétrie qui sert de support à l’évocation des paysages et des biotopes de la grotte, de la Vézère, la rivière qui serpente au pied de Lascaux, avec ses forêts de chênes et de châtaigniers, ses rochers, fougères, et mousses, qui sont pour moi l’âme du Périgord. Un dispositif intense de projections comme un cyclorama en relief, immerge le visiteur dans l’ambiance impressionniste d’un monde caverneux, d’un sous-bois sombre et intrigant. La quasi intégralité des volumes semble tapissée d’images, sans pour autant que l’on puisse en définir clairement les limites spatiales. Ce cyclorama indéfinissable abrite en contraste le cœur de l’exposition itinérante de Lascaux 3, Le parcours de l’exposition Lascaux 3 découvre progressivement, entre nuit et lumière, le cœur même de l’exposition avec ses reproductions de grottes, simulations, éléments pédagogiques et interactifs… Les silhouettes des visiteurs se projettent, comme des présences fantomatiques sur les parois. Au cours de leurs déambulations, leurs ombres évoquent celles du mythe de la caverne de Platon, créant ainsi la magie de cette visite dans le temps et l’espace. »
Jean Nouvel
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