Première édition publique de Jean Nouvel : un canapé inspiré par le profil fluide des ailes d’avion. Une assise en mousse de peau de polyuréthane sur une structure en acier laqué, et des piètements en aluminium moulé. Un dossier haut et mobile, tapissé de Dacron, vient se greffer sur le canapé.

“Lorsque j’ai conçu ce siège, dont on a dit qu’il était une sorte d’hommage à Prouvé, j’étais intéressé par l’idée de décaler les concepts existants. Je cherchais à procéder par élimination. Je voulais que la structure soit intégrée à chaque partie du canapé. Avoir une seule matière pratiquement collée à ce profil et ne plus reproduire le système de l’ossature plus la mousse , plus le tissu, plus le mécanisme sur le côté. J’avais envie de remuscler l’ensemble. Si au final ce siège est dur c’est que sa fonction initiale était d’être un meuble de collectivité, une banquette pour le public. Mais il y a eu aussi une erreur de fabrication. La mousse du dessus aurait du être beaucoup plus molle. Je crois qu’à l’époque c’était le plus gros module réalisé en mousse à peau. Sur le plan technique, ce produit était assez évolué mais en fait, Roset a eu beaucoup de mal à faire cette peau continue, sans aspérité. Peut être avec le temps arrivera t’on à lui faire retrouver un peu de souplesse, sinon sa forme devient contradictoire: on se retrouve alors comme sur un banc en bois.”

Jean Nouvel

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