Jean Nouvel a maintes fois proclamé son hostilité  face aux effets banalisants des franchises commerciales.

Invité à relooker les boutiques Ruco Line dans le monde, il relève donc un défi contemporain majeur : celui de prolonger la mémoire et la spécificité des lieux, où qu’ils se trouvent, tout en « répliquant » un concept  et en affirmant une même marque, d’une ville à l’autre et d’un continent à l’autre.

Jean Nouvel  s’inspire et ancre chaque projet à partir des modénatures des lieux existants : dans chaque boutique, il choisit  de considérer l’enveloppe, et d’affirmer en les amplifiant les caractéristiques formelles originales. L’enveloppe est ici magnifiée et singularisée par un enveloppement de plâtre blanc.

Dans cette forme architecturale révélée,  s’installe la scénographie, propre à chaque magasin : composition  de « tableaux », à partir de trames de tiges métalliques, inscrits dans le lieu et pour chaque lieu tant sur les parois qu’au sol et au plafond, et supports des chaussures et sacs Ruco Line,. A chaque espace correspond une composition qui lui est propre, une  mise en scène des productions Ruco Line.

Depuis de  hauts totems lumineux, propage au plafond une lumière blanche et forte, renforce la singularité formelle de chaque magasin.