sofitel stephansdom - VIENNE - AUTRICHE

2010 - hotel

L’architecture est l’art d’apprivoiser les contraintes. De poétiser les contradictions. De poser un autre regard sur les banalités et les trivialités pour les singulariser. L’architecture est l’occasion, dans une ville marquée par l’histoire, de continuer des jeux commencés par d’autres il y a quelques siècles ou quelques années… L’architecture est le jeu savant des hasards et des volontés… L’architecture c’est l’occasion d’une modification, d’approfondir ou de changer le sens d’un contexte… L’architecture c’est la fabrication de l’apparition.
A Vienne aussi l’architecture c’est tout cela… mais la résonance y est aussi savoureuse que dangereuse… tant est grande la tentation des inventions et la perversion des élégances.
Alors étonnez vous qu’à partir des prismes constructibles inattendus, les plans de ces prismes aient glissé, qu’ils aient fabriqué des intersections, que sous le magnétisme des déviances de H H l’un deux ait fini par s’incliner, un autre se soit décidé à éclairer la ville d’un plafond aux images furtives. Imaginez que d’autres plans se soient mis à vibrer de mille lignes à orientations et réflexions variables, que le gris se noie de temps en temps dans des carrés gris sur fond gris. Rien de plus normal dans ce cas qu’un plan oblique de toiture se soit hachuré pour tisser une trame aléatoire trop serrée de parallélogrammes et de losanges, que les plans du Nord déclinent le verre granité pour construire un peu leur transparence pendant que les plans Ouest se cachent dans de noires variations pour illustrer leurs ombres. A la limite du ciel un plan plane pour révéler l’apparition-disparition de visages mutants, évocation de multiples visages à jamais attaché à la profondeur des images nées de cette ville.